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Balade de l’aube (avec John)

Le matin, je me réveille vers 5 h et comme je n’ai rien de mieux à faire, je pars faire une promenade. Lorsque je quitte la maison, il fait encore nuit noire,  si bien que je commence ma balade sur une route goudronnée. J’ai trop peur de trébucher sur un caillou ou une hyène.

  Je prends donc la route du serpentin qui descend dans la vallée.

A cette heure-ci, je croise souvent des animaux qui attendent le lever du soleil ou qui se préparent à se retirer après une nuit d’activité. De manière générale, ils m’ignorent complètement, ils sont dans leur monde et moi dans le mien. J’ai mis mes écouteurs et j’écoute un podcast. Enfin, je fais semblant de les ignorer parce qu’évidemment, c’est toujours un plaisir de croiser un ibex et de pouvoir s’approcher tant qu’on pourrait presque le toucher.

En bas, dans l’oued, je marche le long du lit de rivière sec sur un bon kilomètre, puis je coupe la route pour remonter à la maison par un chemin taillé dans la falaise. A ce moment, le ciel commence en général à s’éclaircir.

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La montée est raide, mais ne présente pas de grande difficulté.  

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Et lorsque l’aube devient d’une beauté difficilement supportable, je m’arrête, je m’asseois et je sors un thermos de thé. Si je n’avais pas arrêté de fumer il y a des années, ce serait l’instant parfait pour en griller une.  

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De temps en temps, le chien de ma fille me suit. Mais il vaut mieux que j’évite que cela se produise. Il est déjà arrivé que cette petite écervelée, ne comprenant pas bien où se trouve sa place dans la chaîne alimentaire, se mette à courir après un renard plus gros qu’elle. Une autre fois, c’est un groupe de chacals complètement blasés qu’elle a essayé de chasser. Heureusement pour elle, ils ne se sont même pas donné la peine de regarder dans sa direction. 

Depuis, je ne l’emmène plus. A la place, je propose à nos hôtes de m’accompagner. La veille, la plupart disent oui. Mais le moment venu, tous ne se réveillent pas ! Avant de partir, je vérifie discrètement s’il y a des signes de vie dans la chambre. Si tout est sombre et silencieux, je mets mes écouteurs et je pars sur les chemins. Mais parfois, ils sont déjà debout et prêts à partir. Alors nous marchons ensemble, on parle de tout et de rien. Mais quand le ciel commence à se dégager, tout le monde se tait et regarde en silence.

La balade dure une bonne heure à un rythme soutenu.

Toutes les photos publiées sur ce post ont été prises par Pascal Potier et Anne Worms, victimes consentantes de la balade de l’aube en octobre 2018.  

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