Darren Burns est un compatriote britannique qui vit dans notre village et que j’ai interrogé il y a quelques jours. D’ici peu, je prévois de l’accompagner lors d’une de ses sorties et de rapporter mon expérience dans le blog.
Je suis né à Staffordshire dans les Midlands en Angleterre, plus jeune, j’étais un punk.
J’ai toujours aimé les oiseaux. Pendant plusieurs années, j’ai voyagé à travers le monde. Et au Népal, j’ai rencontré une Israélienne. Nous avons gardé contact. En 2002, j’étais en Syrie. Je me suis dit que je pourrais faire un saut pour lui rendre visite. Ca a été mon tout premier voyage en Israël. Je suis retourné en Angleterre pour étudier l’écologie. Trois ans plus tard, je suis retourné en Israël pour épouser Hadas. Aujourd’hui, nous avons trois enfants, Ayala (13 ans), Noga (10 ans) et Jack (6 ans). Hadas venait de trouver un boulot comme prof au lycée de Sde Boker. Quand nous sommes arrivés dans la région, j’ai commencé par faire tous les boulots que je pouvais trouver. Principalement comme technicien de laboratoire à l’université. Mais petit à petit, j’ai réussi à trouver du travail dans mon domaine. Actuellement, je travaille dans 4 endroits différents. Je cuisine dans le pub local. Je mène une enquête sur l’impact de la station solaire locale sur les oiseaux, je travaille dans un centre d’écologie dans une ville voisine et je bague des oiseaux pour la société israélienne de protection de la nature. Je travaille 67 heures par semaine dont 60% avec des oiseaux.En ce qui concerne l’impact de la station solaire sur les oiseaux, il s’agit d’un projet qui va durer trois ans et qui vient tout juste de commencer.
Mais pour l’instant, j’ai l’impression que l’impact est très réduit. Je n’ai trouvé qu’un oiseau mort (ses plumes avaient brûlé et il est tombé) et un autre oiseau blessé dont les plumes avaient aussi brûlé (je l’ai envoyé au Parc Safari de Ramat Gan où il est encore en convalescence).
En tant qu’ornithologue, j’ai vraiment de la chance parce qu’Israël se trouve à la pointe sud-est du palearctique occidental et qu’on y trouve toutes les espèces du désert: en particulier 5 variétés de grouse des sables, l’outarde de Mc Queen, qu’il est assez rare de voir et qui niche dans la région de Nitzana (photo ci-dessous)…
… et mon préféré, l’agrobate podobé (ci-dessous)
De plus, c’est autour de Sde Boker que l’on trouve la plus grande concentration de vautours (griffon et égyptien) en Israël.
De tous mes boulots, celui que je préfère consiste à baguer des oiseaux. Tout d’abord parce que cela me permet de manipuler des oiseaux et que j’adore ça. Mais aussi parce que je fais ça seul et en extérieur. Voilà comment ça se passe : j’installe des filets à trois mètres de hauteur et je m’éloigne. Les oiseaux volent dans les filets et s’y coincent. Je me précipite pour les libérer après avoir placé une bague sur leur patte. Cela prend moins de deux minutes. En une matinée, je bague en général autour de 200 oiseaux. Chaque bague a un code (IBRC) et un numéro comprenant 1 lettre et 6 chiffres. Lorsque je rentre chez moi, je saisis ces numéros dans un ordinateur. Si l’oiseau est déjà bagué, je saisis aussi son numéro pour savoir d’où il vient. C’est juste magique.
Sur cette photo, c’est mon bras et un hibou à longues oreilles que j’ai bagué et libéré il y a quelques années.
Si vous le souhaitez, vous pouvez m’accompagner et me voir baguer les oiseaux. Vous pourrez même les libérer vous-même si vous le désirez. Les enfants sont les bienvenus. Je le fais pratiquement tous les matins. Je demande une contribution de 100 shekel par famille, qui me permettent d’améliorer la station de baguage.
Pour réserver une sortie de baguage avec Darren, vous pouvez appeler le +972 522 485 604
ou
envoyer un email (en anglais) : dazpunk77@gmail.com
