Qui sommes-nous ?

John Krivine

Lorsque je suis arrivé en Israël d’Angleterre il y a 33 ans, je suis tombé sur ce village ; un campus de recherche universitaire avec une vue incroyable sur le désert. Les gens y étaient sympas, simples et accueillants.

Il y avait des terrains d’un demi-dunam en vente pour 2000$. J’ai emprunté l’argent à mon ami Simon à Paris et j’ai acheté un terrain très proche de la falaise.  

Comme je n’avais pas de boulot et que j’avais pas mal de temps devant moi, je me suis dit que je pourrais aussi bien construire la maison moi-même. Ca ne devait pas être bien compliqué.  En cours de construction, un journaliste qui n’était autre que mon oncle, a estimé que cela faisait une bonne histoire à raconter et il m’a demandé de l’écrire pour la publier dans le Jerusalem Post… 

 

 

Marion Krivine

Je suis arrivée de France  en 1997. J’étais venue pour une année pour écrire ma thèse de Doctorat. Je vivais alors dans une caravane. On m’a présenté cet homme peu commun qui avait passé 7 ans à construire sa maison et qui venait juste de la terminer.  J’ai emménagé avec lui et 21 ans et trois enfants plus tard, je suis encore là !  Je suis entre-temps devenue ostéopathe et je combine cette activité avec la maison d’hôtes. 

 

 

La Maison d’Hôtes Krivine 

Il y a 12 ans, nous avons commencé à accueillir des hôtes. Au début, c’étaient des chercheurs venus pour l’université. Et puis un jour, un Allemand est arrivé brandissant une copie du Lonely Planet dans lequel nous étions chaleureusement recommendés ! Ca a été un tournant. Cela nous a pris une dizaine d’années, mais nous avons graduellement transformé notre maison en chambres d’hôtes de qualité. Plusieurs années à la suite, nous fermions pendant deux mois pour nous permettre d’ajouter, de rénover et de peaufiner les chambres. Le travail est maintenant plus ou moins achevé. Je ne crois pas qu’il y ait encore un seul mur qui soit à son emplacement d’origine ! 

Etant donné que nous ne sommes nés en Israël ni l’un, ni l’autre, que nous sommes tous deux des étrangers sur cette terre, nous avons recréé une petite parcelle de France et d’Angleterre au milieu de ce désert aride.  Nous pouvions voir que nos hôtes arrivaient souvent fatigués et désorientés, légèrement submergés par le dépaysement, l’isolement et la tranquilité de l’endroit. Alors nous avons commencé à nous asseoir avec eux. Ils avaient des questions auxquelles nous étions en mesure de répondre, cherchaient des clés pour comprendre Israël. Ils étaient à la recherche d’une chambre confortable, d’un endroit dans lequel ils pourraient se sentir chez eux.  Ils voulaient un bon petit-déjeuner, un endroit ombragé et calme où bouquiner, des suggestions pour tirer le meilleur parti de leur séjour dans le désert. Et nous pouvions leur donner tout cela. 

Un bonus inattendu a été de s’apercevoir que notre petite oasis plaisait aussi beaucoup aux Israéliens. Comme nous avons quatre appartements, nous recevons beaucoup de familles tri-générationnelles. Les grands-parents, leurs trois enfants et une demi-douzaine de petits-enfants.  Naturellement, ils ont moins besoin de nous. Dans ce cas, nous nous retirons et les laissons à leurs affaires.  

Mais notre principale mission reste avant tout d’accueillir des hôtes venus de l’étranger pour goûter au désert. Et quel meilleur endroit que Midreshet Ben Gurion pour cela ?